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Pensées et Loisirs
30 octobre 2017

Le marcheur

En vrac et en désordre.

Des mots qui portent des pensées éparses, éparpillées. Des pensées qui s’entrechoquent et ne s’arrêtent pas … souvent.

Les mots ont-ils des pouvoirs ? Il y a déjà celui de l’évocation. Chaque mot à un sens général, mais aussi un sens personnel. Ils provoquent en nous l’arrivée, parfois la déferlante de souvenirs et d’émotions.

Je me lève, il pleut. C’est contrariant. J’avais prévu de me promener.

Le niveau de l’eau monte. Le fleuve, l’Orb devient plus gros, et les bas quartiers de la ville s’inondent. Les rats quittent leurs trous, et traînent dans les rues. Ils fouinent partout. Leur petit museau vibre au rythme des reniflements. Ils cherchent de la nourriture. C’est moins facile aujourd’hui. Escalader les containers en plastique et accéder à cette manne d’aliments jetés, parfois avariés est un vrai travail de forçat !

Les mendiants font parfois la même chose. Ils piquent la nourriture aux petites bêtes grises.

Sur les allés Paul Riquet les commerçants ambulants, déballent tristement leurs étals. De grands parasols les protègent de la pluie, à condition qu’il n’y ait pas de vent. Puis, il faut attendre le client. Certains passent, regardent, et s’en vont. D’autres pinaillent en demandant quelques caractéristiques sur le produit. « Les oranges, elles viennent d’où ? ». La journée se passe, la caisse se remplit … plus ou moins.

Je suis souvent effrayé en faisant la galerie marchande d’Auchan. Je me sens seul. Les boutiques hébergent plus d’employés que de clients. Parfois ces derniers sont invisibles. Sauf l’après-midi, et particulièrement le samedi.

Les eaux boueuses de l’Orb charrient tout et n’importe quoi. Elles dévalent le nord de l’Hérault, récupèrent les déchets déposés sur les berges pendant l’étiage, ou bien d’autres situés au fond de l’eau qui ne sont pas très bien accrochés. Un coup de pluie, c’est une vague de tout qui s’en va dans la mer à Valras. Les pêcheurs doivent rire jaune en relevant leur filet !

Marcher sur la plage, en regardant, en enjambant les troncs blanchis par le soleil et le sel. Creuser le sable de ses pas. Observer les vagues chargées de reflets dorés et éblouissants. Sentir sa respiration se faire plus forte quand le sable meuble vous fait forcer. Le ressac, le vent, les cris des mouettes. L’effort persiste, l’endurance du marcheur, les endorphines de l’exercice. Un aspect agréable de la vie.

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